Quels massages pour prévenir le mal de dos ?
Stress, froid, fatigue… Du matin au soir, notre dos est soumis à de nombreuses tensions. Et souvent, ce qui n’est qu’une zone d’inconfort peut finir par nous faire réellement souffrir. L’intérêt des massages ? Eviter précisément de laisser s’installer les douleurs en apaisant les tensions, en apportant plus de souplesse et de mobilité. Voici trois méthodes pour prendre soin de son dos.
Trois quarts des Français avouent souffrir régulièrement ou occasionnellement du dos. Il y a ceux chez qui la douleur est récurrente, lancinante. Et d’autres, chez qui elle arrive de manière plus soudaine, plus forte. Le premier réflexe à avoir ? « Interroger son hygiène de vie, conseille Jean-Guy De Gabriac, formateur en massage bien-être. Est-ce que l’on a une bonne literie ? Une chaise confortable à son bureau ? Et en termes de forme physique, où en est-on ? Quand s’est-on étiré la dernière fois ? Depuis quand n’avons-nous pas assoupli notre dos ? »
Si la souplesse s’entretient et qu’un minimum d’activités physiques est essentiel pour notre forme, il peut arriver qu’une douleur apparaisse brutalement. « Si elle est soudaine et violente, mieux vaut se rendre rapidement chez un kinésithérapeute ou un médecin spécialisé sur le rachis, prévient Jean-Guy De Gabriac. Car ce peut être un lumbago ou une vertèbre déplacée… Des problèmes qui peuvent avoir trop de répercussions pour être pris à la légère. » Mais si nous nous sentons un peu « raide », un peu « bloqué » avec des zones d’inconfort, alors un massage ciblé pour nous aider à retrouver un réel mieux-être.
Le shiatsu, pour éliminer les tensions physiques et émotionnelles
Première méthode : le shiatsu. Proche de l’acupuncture, il agit comme elle sur les méridiens, des canaux d’énergie qui parcourent le corps selon la médecine traditionnelle chinoise. Le praticien n’utilise pas d’aiguille, mais ses pouces, par pressions. Lors d’une séance, qui se déroule toujours habillé, allongé sur un futon, le praticien va rechercher, en parcourant votre corps, des points douloureux le long de ces méridiens. Car ces points d’alarme, s’ils signalent un dysfonctionnement, sont aussi des points de traitement. En les travaillant, le praticien va permettre à l’énergie de mieux circuler. Et aux douleurs de s’estomper.
Si le shiatsu est intéressant contre le mal de dos, c’est avant tout parce qu’il agit à un double niveau. « Le praticien va d’abord travailler de part et d’autre de la colonne vertébrale sur le méridien de la vessie et les points dits « shu » qui le jalonnent, indique Jean-Guy de Gabriac. A travers ces points d’attache reliés à différents organes, le praticien pourra traiter par pression et à distance l’origine de la douleur. » Origine qui bien souvent, ne se situe pas directement dans le dos.
Mais le shiatsu ne se contente pas d’agir sur les causes purement physiques du mal de dos, comme le précise notre spécialiste : « La deuxième branche du méridien de la vessie, qui se situe à l’aplomb des omoplates, est également très intéressante car elle travaille davantage sur le plan émotionnel, en permettant d’éliminer les tensions psychologiques. » Un travail plus subtil, moins direct que sur les organes, mais qui montre bien que le shiatsu est un soin corps-esprit particulièrement adapté à la complexité de nos problèmes de dos.
« Le travail de l’ostéopathe semble se faire en surface mais en réalité, il se révèle beaucoup plus profond. »
L’ostéopathie crânienne pour retrouver plus de souplesse
Vous souffrez de raideurs ? Vous avez l’impression que votre dos est soumis à de plus en plus de tensions ? Pour l’ostéopathe crânien, la solution se situe peut-être au niveau de la première cervicale, entre le sacrum et l’atlas. « Le fait de travailler cette zone permet d’atténuer les tensions que subit la dure-mère, l’enveloppe qui protège tous les nerfs », explique ainsi Jean-Guy De Gabriac. Une « gaine », en quelque sorte, soumise à des tensions que l’ostéopathie permet de rectifier tout en douceur, grâce à un toucher très léger. « Le travail de l’ostéopathe semble se faire en surface mais en réalité, il se révèle beaucoup plus profond, poursuit le spécialiste. Pourquoi ? Parce que l’on s’est aperçu que bien souvent, quand on cherche à travailler directement en profondeur, le corps se braque, se tend. Alors qu’avec un toucher plus fluide, on obtient de bien meilleurs résultats ».
Les séances durent en général 20 ou 25 minutes et permettent de retrouver plus de mobilité au niveau du sacrum. « On peut se baisser et se tourner plus aisément et l’on gagne également en souplesse au niveau des cervicales : il est plus facile de tourner la tête vers la droite ou la gauche. En un mot, on retrouve plus de souplesse dans ce qui semblait nous figer jusque-là, tant physiquement que dans notre rapport aux autres et au monde. »
L’ostéopathie viscérale pour se « dénouer »
A cause du stress notamment, beaucoup de personnes se plaignent de tensions qui se manifestent directement dans la nuque et les épaules. « Mais il arrive parfois que des douleurs apparaissent dans le dos parce que l’on est particulièrement noué au niveau des organes, analyse Jean-Guy De Gabriac. Dans ce cas, l’ostéopathie viscérale peut vous aider à vous décontracter en agissant sur les organes, en les « déspasmant ». »
Qui cela concerne ? En premier lieu, les femmes qui se plaignent de douleurs chroniques au ventre, au bas ventre ou dans les ovaires. Tous ceux, aussi, qui disent parfois ressentir « des boules » ou des « nœuds » au ventre. Des tensions émotionnelles bien souvent, liées à tout ce que l’on vit et que l’on n’arrive pas à évacuer. C’est là précisément qu’intervient l’ostéopathe pour nous permettre de dénouer les nœuds, de « digérer » les tensions et de les évacuer. Voilà pourquoi il est conseillé d’espacer les visites de 15 jours à 3 semaines, afin de laisser le temps au corps de se réajuster à son nouvel environnement, de se réadapter. Et d’aller mieux, de lui-même.
Elyane Vignau
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